Mardi 10 mai, s’est déroulé, un premier café philo à la médiathèque de Thorigné-Fouillard. Celui-ci a réuni 15 personnes de la commune, venues réfléchir et échanger sur la question : peut-on aller bien dans un monde qui va mal ?
Après avoir défini ensemble le cadre de la discussion, les participants se sont dans un premier temps questionnés sur les raisons d’affirmer que le monde actuel va mal.
Désastre environnemental, violences, fragmentation, pouvoir, inégalités, injustices, guerres, accélération du temps, éducation ont été des raisons évoquées par le groupe. Dans un second temps, nous nous sommes demandés quelles étaient les raisons spécifiques à notre époque, et celles qui avaient existé de tout temps.
Avant de réfléchir à la question « Peut-on aller bien dans un monde qui va mal ? », les participants ont été amenés à définir collectivement ce que signifie aller bien. Est-ce être heureux ? Optimiste ? En accord avec soi-même ? Continuer à espérer ? Ou encore apprécier la vie pour ce qu’elle est ?
Enfin, dans la troisième partie de l’atelier, chacun a pu proposer des réponses à la question : Peut-on aller bien dans un monde qui va mal ? Est-ce possible ? L’état du monde influence-t-il notre moral ? Comment aller bien dans un monde lorsque celui-ci va mal ?
A l’issue des échanges, le groupe est tombé d’accord pour dire qu’il était possible d’aller bien dans un monde qui va mal, que chacun, chacune, par des moyens variés avait la capacité d’arriver à apprécier la vie comme elle est. La nuance apportée était que, néanmoins, il fallait pour aller bien que les « malheurs du monde » soient loin de nous et n’impactent pas nos quotidiens et nos vies.
Quelques réponses apportées à la question : comment aller bien dans un monde qui va mal ?
• En relativisant les problèmes constatés
• En ayant une certaine discipline personnelle
• En étant dans le déni de la réalité
• En gardant espoir pour l’avenir
• En dissociant le temps, en étant dans le moment présent
• En ne pensant pas à l’état du monde
• En mettant notre énergie sur les choses qui dépendent de nous
• En réfléchissant et en analysant ce qui va mal afin de s’engager pour un monde meilleur
En ouverture, chacun a pu se positionner sur cette citation de Sénèque : « Il n’y a qu’une route vers le bonheur, c’est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté. »
Les échanges furent riches, argumentés et illustrés par différents exemples issus de l’actualité.
Merci à la médiathèque de Thorigné d’avoir organisé ce moment de partage et de convivialité avec un public captivé par la démarche philosophique.
Suggestions de lectures sur ce thème :
Philosophie :
• Platon, République
• Aristote, Éthique à Nicomaque
• Alain, Propos sur le bonheur
• F. Lenoir, Vivre ! Dans un monde imprévisible
• E. Morin, Leçons d’un siècle de vie
• E. Morin, Changeons de voie, Les leçons du coronavirus
M.Chaillan, Où donc est le bonheur ?
Autres :
• C.André, De l’art du bonheur
• C. André, Vivre heureux, Psychologie du bonheur
• F. Midal, Méditer, Le bonheur d’être présent
• M. Ricard, Plaidoyer pour le bonheur
• C. André, A. Jollien, M. Ricard, Trois amis en quête de sagesse
• P. Rabhi, Vers la sobriété heureuse
• G. Azzopardi, Aller bien dans un monde qui va mal
Supports pour aborder le thème du bonheur avec des enfants :
• I. Simon, Qui est le plus heureux?
• P. Bertrand, Les petits riens qui font du bien et qui ne coûtent rien
• B. Alemagna, La gigantesque petite chose
• B. Labbé, Les goûters philo, Le bonheur et le malheur
• O. Brénifier, Le bonheur, c’est quoi ?
• E. Puybaret, A la recherche du bonheur
• A. De Pétigny, La princesse et la bergère
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